Vernissage vendredi 29 septembre de 14h à 21h
l’artiste sera présente vendredi et samedi après-midi
Bondir est l’acte énergique de sauter, s’élever vers le haut avec enthousiasme, c’est une réaction au danger ou un acte joyeux tandis que rêver se rapporte à l’activité mentale du sommeil, cela peut être effrayant, fantastique, ou correspondre aux aspirations et désirs profonds que l’on a en état d’éveil.
Tina Merandon est artiste photographe, elle travaille à Paris depuis plusieurs années sur la thématique de l’enfance et de l’animal.
L’exposition s’articule autour de deux séries de photographies d’enfants prises dans la vivacité de leurs interactions : Anima et Les petites danseuses.
La série consacrée aux enfants et aux animaux nous montre la vivacité inhérente à l’enfance, une fulgurance charnelle, débordante d’énergie mais aussi des moments de grâce inédits où le corps de l’enfant et celui de son animal semblent se fondre pour mieux affronter la vie. C’est l’invention d’un nouvel être hybride et féérique : l’enfant-animal.
Les petites danseuses, pieds nus, s’élancent rageusement et improvisent leur propre espace dans un monde réinventé. Une tendance à l’abstraction en inscrivant ces corps et leur gestuelle débridée sur des fonds aux couleurs acidulées.
Le travail de Tina Merandon explore la relation à l’autre, les échanges et les confrontations prenant la forme d’une chorégraphie improvisée. Son parcours de photographe se nourrit souvent de résidences de création et du lien tissé avec les territoires et ses habitants. En perpétuelle recherche plastique, elle travaille la couleur et le langage corporel vers des formes abstraites ou graphiques.
Tout est lié au corps, à la peau, à la gestuelle qu’elle soit animale ou humaine. L’animal traverse toujours son corpus mais toujours en lien avec l’homme, la relation formant le sujet central. Tina Merandon a travaillé récemment en résidence territoire à Château-Thierry : une photographie axée sur la connexion enfant-animal et une réflexion à partir d’entretiens sur la notion de captivité et de dressage auprès des fauconniers et les rapaces du Parc des Aigles. Elle s’engage également dans des séries d’une manière spontanée comme avec Les Chiens, avec des dresseurs en Île-de-France et en Normandie.
Sur un plan davantage théorique, elle collabore notamment avec Vincent Lecomte, docteur en esthétique, qui lui a consacré un chapitre dans «L’art contemporain à l’épreuve de l’animal» aux éditions de l’Harmattan.
Nominée pour le Prix Kodak de la critique photographique en 1998, elle est lauréate du Prix Jeune Création 2003, et Mention Spéciale Roger Pic en 2012. Ses travaux sont régulièrement exposés en France et à l’étranger et présents dans plusieurs collections institutionnelles et particulières.
Tina Merandon est professeure, chargée de cours à la Sorbonne Paris1, Option photographie. Aux éditions Loco elle a publié Tisser sa toile et, avec le concours de la ville Château–Thierry, un catalogue de 90 pages consacré à la relation homme/ l’animal, intitulé Anima. Elle est représentée par la Galerie 127 à Marrakech.