Des massifs coréens au Mont-Blanc, en passant par les forêts, Ji-Young Demol Park nous invite à un voyage pictural où se rencontrent la culture coréenne de son enfance et les influences occidentales qui ont nourri son art depuis son installation en Europe il y a plus de 25 ans.
Témoignant de ce dialogue entre ses racines asiatiques et son immersion dans l’Occident, elle crée une esthétique singulière, fruit de ce métissage culturel.
La série de tableaux exposée à la galerie, réalisée à l’encre et à l’aquarelle, transmet bien plus qu’elle ne représente.
Elle suggère la sérénité et la fascination que la nature et ses éléments lui inspirent.
Grâce à un subtil équilibre entre les blancs, les lavis éthérés et les traits précis tracés au calame, elle offre au spectateur une œuvre contemplative et sensorielle, d’une esthétique rare.
Une exposition à découvrir sans modération.
Le travail de Ji-Young Demol Park est présenté de part le monde (Corée, Japon, Europe…) depuis 1990 et reçoit une reconnaissance croissante avec les années. Le musée du Léman à Nyon en Suisse a fait l’acquisition de plusieurs œuvres et lui a consacré une exposition en 2020.
Autres expositions personnelles marquantes : 2018 au Muséum de Nancy, 2019 au Muséum d’Histoire Naturelle de Neuchâtel en Suisse, 2022 au Musée Hébert à La Tronche-Grenoble. Son œuvre a également pris place en mars 2024, à la Fondation Baur, Musée des arts d’Extrême-Orient à Genève.
Née en Corée du Sud en 1970, j’ai commencé à dessiner très petite et reproduisais les illustrations des livres que mes frères et ma sœur lisaient, alors que je ne savais pas encore écrire.
De retour d’un voyage en Europe, mon père m’offrit des livres et diapositives sur les musées occidentaux. Ce fut alors une révélation qui m’amena plus tard a faire des études artistiques et obtenir une licence en Art occidental.
En 1992, je monte des ateliers d’art dans lesquels j’enseigne jusqu’en 1995 et décide en 1996 de prendre une année sabbatique pour venir en Europe afin de visiter les musées et voir les œuvres qui m’ont donné envie de faire de l’Art mon métier. Mon choix se porte alors sur la ville de Chambéry en Savoie qui par sa situation géographique me semble bien placée pour visiter la France et les pays limitrophes comme l’Italie.
En 1997 je m’installe sur Annecy pour reprendre mes études à l’École Supérieure d’Art d’Annecy dans laquelle je décroche un Diplôme National d’Arts Plastique avec félicitations. Je termine mes études supérieures par une année de post grade à la Haute Ecole d’Art et de Design de Genève
Jusqu’en 2010, mon travail artistique est essentiellement composé de photos, d’installations vidéo, gravures et art vidéo. En 2012, lors d’un voyage en Corée du Sud, je délaisse mes caméras qui s’apparentent de plus en plus pour moi à «des filtres» entre les émotions que je ressens et la transcription plastique que je peux en faire.
Revenant à un moyen d’expression originel, mes carnets, crayons et pinceaux me permettent alors de revenir à une pratique artistique qui me semble plus spontanée et sincère.